INTERVIEW

Christine Martin

BONJOUR, POUR COMMENCER POUVEZ-VOUS VOUS PRÉSENTER ?

Je suis Christine Martin. J’ai créé l’association La Pie qui gratte en 1999. Au départ, c’était juste pour que des adultes puissent faire du théâtre. S’est monté ensuite un atelier jeunes encadré par un bénévole. Je l’ai encadré moi-même un moment, puis après un autre bénévole a pris le relais. Comme ça a beaucoup évolué, on est passés avec des intervenants professionnels, et actuellement nous avons 70 adhérents. Trois ateliers enfants de 8 à 18 ans, encadrés par des pros. Ensuite on a deux groupes d’impro, une troupe de théâtre et un atelier adulte théâtre. 

On a une très jolie petite salle de théâtre à Châtillon-sur-Chalaronne, au centre culturel, qui s’appelle la salle Gérard Maré. 90 places, avec des gradins pas à l’italienne justement. Elle est équipée en technique, sono, éclairages…

On a deux ateliers enfants le mercredi après-midi, un atelier ado 14-18 ans le samedi matin, la troupe de théâtre le mardi, l’impro le lundi (les deux groupes se suivent), et l’atelier théâtre le jeudi. En impro, il y a ceux qui veulent juste en faire pour se détendre, et puis un autre groupe qui veut aussi jouer des spectacles. 

Nous existons grâce aux cotisations des adhérents qui sont très accessibles et à une subvention des différentes municipalités de Chatillon qui nous ont soutenu depuis la création de l’association.

QUI MET EN SCÈNE LES SPECTACLES ?

Nous travaillons avec une intervenante qu’on rémunère. Sur 25 ans, on en a changé plusieurs fois. Actuellement, on a monté Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent d’Agnès Laroque. Nous avons joué la première, pour nos 25 ans, il y a eu un grand succès. Donc on va la rejouer au mois d’octobre et essayer de la tourner cette fois, parce que le plus dur, c’est de jouer plus que 5-6 fois.

LA PIE QUI GRATTE EXISTE DEPUIS 25 ANS, POUVEZ-VOUS NOUS EN DIRE PLUS SUR VOTRE WEEK-END DE CÉLÉBRATION ?

C’était génial ! En tout, il est passé environ 550 personnes sur le week-end complet. Pour nous, c’est beaucoup, parce que la salle ne fait que 90 places. On a fait le plein à chaque représentation, et on avait 7 spectacles au programme.

On a commencé l’ouverture avec un chanteur-conteur québécois, Simon Goldin. Génial ! Il a vraiment mis une super ambiance, avec beaucoup d’humour. C’était son dernier spectacle ici, il habitait en France depuis 18 ans et repartait au Québec, donc il était très content de sa soirée.

Sur les trois jours, nous avons aussi fait intervenir un pâtissier de Châtillon, qui a réalisé une grande pièce montée qu’on offrait au public avec un verre de la boisson locale. À la fin de chaque spectacle, on offrait des choux, des bougies… un vrai moment convivial.

Le vendredi soir, c’était donc Simon Goldin. Le samedi, il y a eu trois spectacles : le spectacle des ados, un spectacle d’impro et notre pièce Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent, avec entre les spectacles les choux et les boissons, dans le jardin du centre, qui est magnifique et historique.

Le dimanche, c’était le spectacle des deux ateliers enfants — les plus petits et les moyens — puis la représentation finale de notre atelier théâtre du jeudi. Tout s’est très bien passé, les gens étaient ravis, vraiment, c’était génial.

On a voulu célébrer les 25 ans en milieu d’année. On aurait pu le faire en octobre, date de création de l’association, mais on a préféré le faire en juin pour inclure tous les spectacles de fin d’année.

VOUS ARRIVE-T-IL DE JOUER HORS DU DÉPARTEMENT OU DANS DES FESTIVALS ?

Jusqu’à présent non. Mais désormais nous ne sommes plus que cinq, et comme le dit Guillaume, notre metteur en scène, c’est plus simple pour une troupe de ne pas être trop nombreuse : pour les disponibilités et l’organisation, c’est plus facile. Et comme nous sommes très motivés, nous allons essayer de participer à des festivals. Guillaume est bien connecté dans ce domaine et nous a donné deux pistes, dont une avec la FNCTA. Il faut que je prépare le dossier. Il y aurait notamment un festival à Marseille, au printemps prochain.

AVEZ-VOUS UNE IDÉE DU NOMBRE DE PERSONNE QUI SONT PASSÉES PAR L’ASSOCIATION ?

Alors pour les ateliers, l y a une douzaine d’enfants dans chaque atelier. Même chez les ados, ils sont une quinzaine, certains partent, d’autres restent. Il y a même deux que j’ai connus quand ils avaient 8 ans et qui sont maintenant dans le groupe d’impro avec moi. Alors on rigole parce que je leur dis : « vous n’auriez jamais imaginé qu’on se retrouve un jour ensemble sur scène ! »

Donc pour les trois ateliers, ça tourne autour de 10 à 12 enfants par groupe. Les adultes, on est montés parfois à 10, parfois 7, ça varie selon les disponibilités.

Pour les groupes d’impro, on a commencé avant le COVID, et après, on a dû scinder le groupe parce qu’on devenait trop nombreux. Il y a une vingtaine de personnes au total, donc depuis l’année dernière, on a deux groupes : un pour ceux qui veulent juste se détendre, et l’autre pour ceux qui veulent un peu tourner et faire des spectacles. On a joué au théâtre de Belleville, et ce qui est bien avec l’impro, c’est qu’il y a d’autres groupes autour de Belleville, Saint-Lager… On fait des rencontres, des matchs, des spectacles devant 250 personnes. Donc voilà, c’est assez dynamique.

On essaie aussi de passer le relais avec mon mari, parce qu’on commence à vieillir un peu. Et c’est bien, des jeunes prennent la suite. Parce que trop souvent, quand les piliers d’une association s’arrêtent, ça disparaît. Nous, on anticipe pour que notre « bébé » continue de grandir.

C’est important, parce que ce serait dommage que ça s’arrête quand on s’arrête vraiment.

UN MOT POUR TERMINER SUR VOS FUTURS PROJETS ?

Alors, notre priorité est déjà de tourner notre nouvelle pièce. C’est vraiment un petit bijou. Si des opportunités se présentent, nous sommes prêtes à les saisir, car elle aborde de façon très humaine et humoristique la question de l’Alzheimer. Elle a beaucoup touché les spectateurs lors de sa première représentation, au mois de juin.

Et ensuite, que l’association continue, au-delà de nous.

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