Au revoir Jean-Luc…

Jean-Luc Robert,

Tu viens de nous quitter. Brusquement. Un cancer qui t’a pris aux tripes. Tu ne l’as pas vu venir. Jusqu’au mois d’avril tu arpentais la scène. Comme un fou de théâtre.
Je t’ai connu élu, comme moi, au Comité départemental des Savoie de la FNCTA, de 2015 à 2018. Tu présidais la Compagnie Arcada de Chambéry. Tu y as interprété de nombreuses pièces. Tu as mis en voix L’homme qui plantait des arbres, de Jean Giono. Que j’interprète actuellement. Ta passion : la voix. L’articulation. Le rythme. La musique des phrases. Les vents de silences. Je te comparais à un horloger de la langue française. Un sculpteur des mots. Tu les aimais, ces mots de théâtre. Tu les faisais valser. Chanter. En t’écoutant, je finissais par voir apparaître le sacré des textes. J’aimais ton humour.
Ton rire.

Alors, comme ça, tu pars, Jean-Luc. Le rideau est tombé. Tu viens de rentrer dans les coulisses. Dans ta loge.
Sur une valise, tu as déposé ton costume de scène, tes fringues terrestres.
Ta peau.
Tu te diriges, actuellement, dans la grande salle de notre théâtre. Côté public. Sous le chapiteau des étoiles.

Tu vas t’installer, dans un balcon, à une place qui t’est réservée, dans le monde de l’invisible.
De là, tu nous soutiendras, tu nous conseilleras, tu nous applaudiras j’espère. De façon amicale, discrète et imperceptible à nos yeux humains.

Entre le visible et l’invisible, nous continuerons à tenir, fort, ce fil de l’amitié, qui nous relie.