Du 10 au 15 juillet, aura lieu la 8e édition du festival Les 3 Coups, à Courchevel. 

Ce festival de théâtre amateur de Haute-Savoie, réunit 6 spectacles de troupes qui vont concourir pour 2 prix : le Prix du Public et le Coup de Cœur du Jury, décerné par 3 personnalités du théâtre. 

Gilles Champion, président de l’URRA a été choisi pour être membre du jury aux côtés de deux professionnels du théâtre, Jean-Philippe Ancelle et Sabrina Nanni. 

Évidemment une reconnaissance pour son travail de comédien et metteur en scène mais aussi de son travail en tant que militant du monde associatif et du théâtre amateur. 

Nous lui avons posé quelques questions sur son rôle de jury et sur comment s’articule ce lien qui lui est cher entre le monde amateur et le monde professionnel.

INTERVIEW

GILLES CHAMPION

POUR CELLES ET CEUX QUI NE TE CONNAISSENT PAS, JE TE LAISSE TE PRÉSENTER…

Qui suis-je ? Un jour, une collègue d’EDF, qui faisait du théâtre avec moi, m’avait comparé à un oignon ! J’aime bien cette image car un oignon est multicouche et chaque couche est autonome et à 100% ! On ne peut pas avoir des demi-couches d’oignon. (rires) Donc, je vais dire les choses comme ça. J’ai plusieurs couches. 

Une des couches importantes est mon doctorat de physique, je suis physicien. J’ai fait ma carrière comme ingénieur à EDF dans le nucléaire, à défaut de faire de la recherche en physique, car c’était un peu compliqué et c’est d’ailleurs toujours compliqué de vivre de la recherche.  J’ai gardé ce goût de la beauté naturelle et de la simplification. 

Je suis en train de relire un livre sur Albert Einstein que j’avais lu quand j’avais 16 ans et qui m’avait beaucoup marqué (même si à mon avis je n’avais pas du comprendre grand-chose à l’époque !) Mais je vois bien qu’il m’a influencé parce que en gros un physicien recherche une sorte de beauté à travers des lois de la physique et de lois de l’univers. 

Ça peut paraître complètement ésotérique pour beaucoup, mais je pense effectivement, qu’il y a une beauté naturelle dans l’état des choses et, faire des mises en scènes et diriger une organisation, ça doit aussi être le plus naturel possible, même si c’est parfois compliqué dans les équations, il faut qu’il y ait une beauté dans la simplicité. 

Voilà ça c’est ma première couche, qui je pense a déteint sur les autres !

Et après j’ai ma couche théâtre. J’ai commencé le théâtre en novembre 1979, et je n’ai jamais arrêté! Voilà ce n’est pas compliqué ! Je ne vais pas dire jour et nuit, nuit et jour, mais presque à temps plein. (rires)

Le goût m’en est venu en 1968 au lycée. Nous étions donc post 68, et à la rentrée, mon prof de français avait emmené ses élèves au théâtre du 8ème à Lyon pour voir La poupée de Jacques Audiberti et mis en scène par Marcel Maréchal. Je suis d’une génération qui avons tous vus en octobre 68, La poupée, avec Rita Renoir, une strip-teaseuse, dans le rôle de la poupée, qui était une très belle femme qui apparaissait très dénudé ! 

Et j’en ai été marqué à vie. 

Ce qui fait que j’ai toujours une admiration sans limite pour Marcel Maréchal. Je suis en contact avec son fils Mathias et dans la dernière pièce que j’ai écrite, qui est un polar, la première scène débute avec la mort d’une personne. Et bien je n’ai pas résisté par ouvrir la pièce par une scène de 1964, où l’on voit Marcel Maréchal et Jacques Audiberti discuter autour d’une pièce. Ce sont mes deux idoles dans mon panthéon  personnel ! 

Et puis bien plus tard, vers 1982, en discutant avec ma mère j’ai découvert que lorsqu’elle était jeune femme, elle faisait partie de l’Amicale laïque de mon quartier et qu’elle avait également fait du théâtre ! 

Et en retrouvant les photos, j’ai découvert qu’une des pièces qu’elle a jouée est la première pièce que j’ai jouée à savoir, Le Commissaire est bon enfant de COURTELINE. 

Et je suis sûr de moi parce que la cartographie des photos correspond totalement à la cartographie des personnages. Le hasard n’est pas possible ! 

Je raconte souvent cette histoire parce que jamais ma mère m’avait dit qu’elle avait fait du théâtre à l’Amicale Laïque avant d’être mariée… jamais ! 

Les voies de l’atavisme sont impénétrables !

1947 Amicale Théâtre AZIEU - Le Commissaire est bon enfant
1981 - Le Commissaire est bon enfant

TU AS ÉTÉ CHOISI POUR ÊTRE JURY SUR LE FESTIVAL LES 3 COUPS, MAIS AVANT TU Y AS PARTICIPÉ EN TANT QUE COMÉDIEN ET METTEUR EN SCÈNE. PEUX-TU NOUS PRÉSENTER LE FESTIVAL ?  

C’est un festival organisé par Marie Claire Thooris qui est une professeure de français de la région parisienne, passionnée de théâtre et qui a également des attaches à Courchevel. 

Constatant ce que tout le monde sait, qu’en début de saison d’été, il n’y a rien, elle a convaincu le maire d’organiser à La Tania (station de Courchevel), un festival de théâtre amateur. 

Elle a commencé en 2015, modestement, en invitant quelques troupes amateurs de la région, et en structurant tout de suite le festival autour de 2 points : 

Premièrement, le public délivre un prix (Prix du Public) et il y a un jury qui délivre un prix (Coup de Cœur du Jury). Ce jury est composé de professionnels, il y a des comédiens, des metteurs en scène, des autrices…

Deuxièmement, elle invite deux troupes professionnelles à l’ouverture et à la soirée de clôture.

Alors comme tout festival, il a fallu quelques années pour se mettre en place et aujourd’hui le festival a pris force et vigueur et la mairie de Courchevel est toujours présente. 

Pour les troupes, l’équation est simple. Elles sont invitées sur tout le festival. 

Le premier spectacle pour l’ouverture est donc un spectacle professionnel, et dans les jours qui suivent, 2 spectacles amateurs par jour du lundi au jeudi, dans des conditions d’accueil tout à fait respectable.

Le vendredi a lieu la remise des prix avec par la suite un spectacle professionnel pour clôturer le festival. 

Les troupes sont hébergées gratuitement toute la semaine, ce qui n’est pas négligeable ! Reste à leur charge leurs déplacements et la nourriture. 

Et depuis 2 ans le festival a pris de l’ampleur. Il a commencé dans la petite salle de 90 places de La Tania, et depuis 2 ans, c’est dans l’Amphithéâtre de Courchevel, une grande salle de spectacles qui fait 300 places, avec un plateau remarquable, une régie parfaite. Enfin, d’excellentes conditions pour jouer !

Concernant la sélection, il y a un comité, qui réceptionne les dossiers et fait une sélection, qui comme toute sélection est un peu arbitraire, mais ouverte et éclectique !

TU Y ES ALLÉ AVEC TA TROUPE, QUELLE A ÉTÉ TON EXPÉRIENCE ? 

Alors, nous y sommes allées en 2017, 2018, et en 2021 et nous avons pu constater que la programmation est éclectique et très ouverte !

En 2017, on jouait une pièce sur Louise Michel et Madeleine Pelletier : Louise et Madeleine.

C’est une pièce qui ne fait pas dans la dentelle, il y a du rouge et de l’anti clérical !

Nous avions postulé avec un a priori, en se demandant si ça allait passer. Ce qui est un préjugé complètement idiot. Le jury et le public regardent la qualité du jeu, du texte et ne préjugent pas. Ça s’est très bien passé, et nous avons eu un prix ! 

Nous sommes revenus l’année suivante avec une pièce d’Israël Horovitz sur les attentats. Et l’année dernière nous y sommes allés avec une pièce sur Camille Claudel.

AVEZ-VOUS EU DES PRIX SUR LES DEUX DERNIÈRES PIÈCES PRÉSENTÉES ?  

La 2e année, non ça aurait été… (rires) Et puis comme c’est une pièce un peu compliquée sur les attentats, nous avions deux types de réactions. 

Nous avions des gens émus, touchés que l’on évoque les attentats, et des gens outrés que l’on puisse faire dire à un comédien Allah Akbar (enfin ce n’est pas moi, c’est Israel Horovitz !). 

Je me suis rendu compte qu’il y a un recul qui est difficile pour les spectateurs, et que nous ne pouvons pas traiter au théâtre, des éléments trop récents ou trop chauds.

Alors l’année dernière, nous avons joué notre pièce sur Camille Claudel avec Josiane Champion-Magne dans Camille et Stéphane de Santis en lui répondant et alors là par contre, ça a été un triomphe (rires) Oui, on va le dire comme ça ! 

Car Josiane a reçu le Prix d’Interprétation Exceptionnel pour son interprétation de Camille Claudel. Le jury était très ému, tout le monde était ému. 

D’ailleurs, très souvent quand on joue cette pièce tout le monde pleure à la fin c’est très émouvant !  Donc ça c’est très bien passé. 

TU PASSES DONC DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA CHAISE, QU’EST-CE QUE ÇA TE FAIT DE TE RETROUVER MEMBRE DU JURY ?  

Alors d’abord, j’étais étonné, je n’avais jamais pensé ou imaginé être dans cette partie d’un festival. Ensuite, très honoré. 

Mes deux collègues sont des comédiens professionnels chevronnés et donc j’y vois, c’est un grand mot, une reconnaissance de mon expertise théâtrale, puisque depuis 43 ans, en tant qu’auteur, metteur en scène, comédien, responsable associatif, participant à des festivals, je me reconnais une certaine expertise ! 

Et puis une certaine neutralité et objectivité quant à la capacité de juger un spectacle. Juger, non pas d’un point de vue subjectif qui serait le mien par rapport au texte, mais d’un point de vue objectif par rapport à l’harmonie, au texte, au jeu, à la mise en scène, au parti-pris, comme l’on dit dans notre langage corporatif ! 

Donc j’en suis très honoré et j’espère être le plus objectif possible pour participer au Coup de Coeur du Jury

AS-TU PRÉPARÉ TA VENUE AU FESTIVAL ?  

La première chose que j’ai faite, c’est de regarder le programme. Comme je connais les spectacles qui tournent dans la région, j’ai retrouvé toute une série de compagnies amateurs que nous connaissons et qui tournent leur spectacle depuis un, deux ans… voir plus ! 

J’ai fait des recherches sur les troupes à travers leur histoire, j’ai creusé en amont le sujet, pour ne pas arriver comme une fleur. 

Ça me parait important de connaître les troupes et leur démarche.

 Ensuite, je ne sais pas comment on peut se préparer à un jury. Ce qui est nouveau pour moi, ce sera de dialoguer avec deux autres personnes comédien et comédienne et de voir comment ils vont réagir. 

Car effectivement, nous avons des critères, je ne dirais pas amateur, ça ne veut rien dire, mais comme nous connaissons de l’intérieur, nos forces et nos faiblesses, je peux être plus sensible à l’effort fait par la troupe a avoir une scénographie originale, transparente enfin tout ce que l’on peut imaginer et pas forcément des critères qui vont être retenus par mes deux collègues qui regarderont autre chose. 

Voilà, c’est un domaine où je n’ai pas d’a priori et je vais découvrir ce dialogue, que je n’ai jamais eu avec des professionnels pour juger de la qualité d’un spectacle amateur. 

QUEL EST POUR TOI LA QUALITÉ D’UN MEMBRE D’UN JURY ? 

La neutralité !
Il nous a semblé dans d’autres éditions de festivals, que l’on pouvait avoir à faire à des membres de jury qui n’étaient pas tout à fait objectifs et qui amenaient leur subjectivité dans un spectacle.  

Chacun a ses opinions, moi j’en ai plein ! Mais quand on voit un spectacle, un travail fait par des professionnels ou des amateurs d’ailleurs c’est la même chose, il faut être sensible à la qualité du travail. Après qu’il y ait des scories, c’est inévitable dans tous les spectacles, il y en a toujours, mais je ne vais pas m’y attacher. 

Pour ma part je vais essayer d’être le plus neutre par rapport à des critères personnels, juger encore une fois l’effort de la mise en scène, je suis metteur en scène, donc je vois bien l’effort que ça coûte. 

Je vais juger la qualité de jeu et la direction d’acteur. Et le choix du texte, mais qui est déjà un peu biaisé car les troupes qui viennent ont été sélectionnées donc en général on ne laisse pas passer des textes insipides et sans saveurs. 

Pour l’avoir vécu, avoir le prix du jury à un festival amateur, c’est d’abord une reconnaissance, et après c’est une aide pour tourner et être reconnu.

LES TROUPES PRÉSENTÉES SONT DES TROUPES QUE TU DOIS CONNAÎTRE ?
IL Y A D’AILLEURS DES TROUPES FNCTA. 

Oui la moitié ! Il faut être le plus neutre, sans préjugés. D’autant plus que pour Courchevel et comme dans certains festivals, la troupe qui a le prix du jury revient l’année suivante et/ou peut être programmée dans la saison théâtrale de Courchevel. 

Donc c’est quand même important et c’est une vraie reconnaissance ! Ce n’est pas juste symbolique.

TOI QUI A VÉCU CE FESTIVAL, QUE VOUDRAIS-TU DIRE AUX TROUPES QUI VONT JOUER ? 

Qu’est-ce que je peux dire à une troupe qui va participer à ce festival ? 

Alors une banalité, c’est d’être détendu. Oserais-je le dire… en empathie avec le public… et de bien prendre conscience du plateau. Le plateau de Courchevel est grand donc ça peut biaiser les réflexes quand on a pris l’habitude de jouer sur un plus petit plateau, même si l’on adapte effectivement l’espace à celui de la pièce. 

Ensuite d’être en totale confiance avec les autres troupes. Un point sympathique du festival, comme de tous les festivals en général quand même !  C’est de pouvoir discuter entre troupes et aussi avec le jury. 

La pratique habituelle, c’est que le lendemain, le jury rencontre les troupes et aborde quelques points complémentaires, dans une discussion tout à fait amicale avec parfois quelques conseils. 

Je me souviens qu’en 2017, nous avions joué Louise et Madeleine. Nous avions rencontré le jury et j’avais dans cette pièce à dire un poème de Victor Hugo très court. Un des membres avait noté que dans un vers, il manquait un pied ! 

Après avoir vérifié et j’avais effectivement remplacé “parce que” par “car”. C’était complètement inconscient, mais lui il l’avait remarqué et entendu ! Donc je l’ai vite corrigé par la suite ! 

Bon c’est une anecdote, mais le rôle d’un jury de Courchevel, ce n’est pas d’être intrusif. 

 En tout cas pour les troupes qui sont sélectionnées et qui vont participer. Il faut le voir comme un honneur !

Si je prends une image un peu analogue, c’est comme d’être sélectionné pour aller au Festival de Châtillon c’est une reconnaissance extrêmement forte. C’est déjà en soi un événement de pouvoir participer au festival de Courchevel dans les conditions que j’ai développées plus haut. 

Alors pour la petite histoire, le théâtre est très beau avec un grand tapis rouge à l’entrée ! 

DANS TA PRÉSENTATION SUR LE PROGRAMME DU FESTIVAL, TU FAIS PART DE TON ENGAGEMENT À FAIRE QUE LES AMATEURS ET LES PROFESSIONNELS PUISSENT TOUJOURS AVOIR UN LIEN, QUI TE SEMBLE FONDAMENTAL, PEUX-TU NOUS EN DIRE PLUS ? 

Je voulais en effet en profiter pour aborder la question de la liaison amateur et professionnel. 

Dans cette présentation, j’ai commencé par dire que j’accorde une grande importance à cette liaison. Et que l’on avait besoin mutuellement des uns et des autres. Et c’est un sujet qui me tient à cœur. 

D’un point juridique, légal, la FNCTA a beaucoup travaillé avec nos partenaires et le Ministère de la Culture pour aboutir à la loi LCAP (loi relative à la liberté de création, à l’architecture et au patrimoine) de juillet 2016, qui recodifie précisément les relations entre amateurs et professionnels. 

Premièrement elle confirme la liberté absolue aux amateurs de monter ce qu’ils veulent et comme ils veulent, dans le respect des droits d’auteurs. Il n’y a pas de limitation. 

Et deuxièmement, elle codifie le fait que quand une troupe professionnelle veut faire appel à des amateurs non rémunérés, il y a des conditions très précises. Le professionnel n’a pas le droit de faire travailler plus de 5 ou 6 fois des amateurs gratuitement. C’est une loi, qui est un compromis entre les syndicats professionnels d’artistes (qui disaient zéro, toute personne qui monte sur un plateau est payée), ce qui est tout à fait légitime et que l’on peut comprendre. Et les syndicats de metteurs en scène et directeurs de salles qui eux disaient “pas de limites” (on peut aussi comprendre que les directeurs préfèrent avoir une figuration gratuite de A à Z plutôt que de payer !). 

Il y a donc eu un compromis pour limiter à 5 ou 6 et un nombre de fois limité par an. 

Donc c’est très codifié et il est donc tout à fait légal pour une structure professionnelle de faire appel à des amateurs non rémunérés, mais limités dans le temps. 

Reste la question qui fait sujet à discussion dans nos rangs. Une structure telle que la FNCTA doit-elle relayer une demande de troupe, de structure, ou de festivals, qui demande des amateurs ? 

Évidemment la réponse appartient à chaque structure. L’Union Rhône Alpes, bien évidemment, n’a pas à donner sa position. 

C’est à chaque comité départemental, car nous avons la chance d’avoir des comités départementaux de juger s’il doit ou non relayer une demande d’une structure professionnelle de son département aux centaines de licenciés que nous couvrons dans un département, voir les 2000 à 3000 que nous avons au sein de l’Union, à travers les réseaux, le site etc…

C’est à chaque fois une discussion récurrente entre les élus. Est-ce que c’est donner une chance aux amateurs d’être dans une structure professionnelle, et de pouvoir jouer par exemple dernièrement aux Nuits de Fourvières (Lyon), à l’Opéra, ou encore au TNP comme amateur non rémunéré. Et de l’autre côté certains élus qui disent, et c’est tout à fait légitime, qu’ils font appel à nous comme roue de secours, au dernier moment. 

Il n’y a pas de position tranchée. Chaque comité départemental prend des décisions en fonction de ses critères. 

Pour moi, tout en ayant des réticences (nous n’allons pas prendre le pain des travailleurs !), je pense qu’il ne faut pas faire de censure. 

Si une structure professionnelle comme un grand festival, fait appel à nous, parfois en pompier, pour avoir des bénévoles pour un spectacle, et que cette structure respecte la loi, je suis pour transmettre et je suis pour cette transparence. 

Personnellement, j’estime que je n’ai pas à me mettre à la place d’un licencié, qui lui recevant l’info décide en son âme et conscience de dire oui ou non. 

C’est tout le débat politique d’ailleurs ! Qui est légitime ? L’élu au premier degré ou le citoyen ? Le débat fait rage comme on dit ! 

Ma position c’est de transmettre. Nous précisons le cadre légal, nous donnons un avis mais en laissant toujours le libre choix aux licenciés. 

J’amène ma pierre en tant que président régional au débat, je pense qu’il fera polémique mais c’est bien !  Si nous sommes tous d’accord, c’est d’une tristesse incroyable !

C’est ma position en tant que comédien et metteur en scène. C’est encore plus diffus au niveau des auteurs. 

Il n’y a pas d’auteurs professionnels, comme il n’y a pas de peintres professionnels.

Vous êtes un auteur inscrit à la SACD ou pas… avec des droits d’auteurs ou pas, après quel est la différence entre un auteur qui est connu et publié massivement et un auteur qui est moins connu et pas publié… 

Dans le domaine de l’art, il y a effectivement ceux qui vivent de leur art se battent en tant que syndicaliste pour que ce soit le cas et ceux qui ne vivent pas de leur art. 

Je rappelle souvent qu’à Lyon, les grands metteurs en scène qui ont été Planchon, Maréchal et bien d’autres, étaient des amateurs purs et durs qui se sont lancés et puis qui ont fait carrière ! 

C’est un sujet ouvert, chaud et je considère (c’est un peu prétentieux !) que ma participation comme membre du jury au Festival de Courchevel participe de ma volonté d’être le moins compartimenté, et permet de décloisonner tout ça. Tout en sachant qui est qui et dans quelles conditions. 

Pour moi il faut vraiment rapprocher, le plus possible amateur et professionnel pour la gloire de l’Art dramatique qui a été créé il y a 2500 ans ! 

 

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Gilles Champion : 

FNCTA-Président de l’Union Rhône-Alpes et administrateur du Comité Départemental Rhône
Courriel à rhonealpes@fncta.fr 
Administrateur de la COFAC AURA https://cofac.asso.fr
Bureau du Mouvement Associatif AURA en charge de la transition numérique pour les associations www.lemouvementassociatif-aura.org
THEATRE PARTS COEUR www.theatrepartscoeur.com / theatrepartscoeur@gmail.com
CIE-DE-LA-LETTRE- G cielettreg.org  / compagniegj@gmail.com
Auteur dramatique membre de la SACD et de Union Des Écrivains Auvergne -Rhône -Alpes
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